Romance 3 - dialogue trinitaire
(C’est le Père éternel qui parle)
-Une épouse qui T’aime,
mon Fils, Je voulais te donner,
qui grâce à Toi mérite
de Nous tenir compagnie
et de manger le pain à une même table,
de ce même pain que Moi je mangeais,
pour qu’elle connaisse les biens
qu’un un tel Fils Je possédais
et qu’elle se réjouisse avec Moi
de ta grâce et de ta vigueur.
-Je T’en remercie beaucoup,
Père,(lui répondit le Fils)
A l’épouse que Tu me donnerais
Moi, je donnerais ma lumière,
pour qu’elle voie par elle
tout ce que mon Père valait
et comment l’être que je possède,
de Son être je le recevais.
Je dois l’appuyer sur mon bras
et en Ton amour elle s’embraserait,
et avec une éternelle joie
exalterait ta bonté.
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Romance 4 - la création
-Que cela soit-dit le Père-
puisque Ton amour le méritait.
Et dans cette Parole que Je dis,
le monde Il avait créé,
un palais pour l’épouse (…)
lequel en deux appartements,
haut et bas, il divisait. (…)
Dans le haut Il plaçait
la hiérarchie angélique ;
mais la nature humaine
dans le bas Il la mettait,
(…)tous sont un seul corps
de l’épouse q’Il disait ;
car l’amour d’un même Epoux
une seule épouse les faisait.
Ceux d’en haut possédaient
l’Epoux dans l’allégresse ;
ceux d’en bas dans l’espérance
de Foi qu’Il leur infusait(…)
En tout semblable à eux
Il se ferait
et Il s’en viendrait avec eux,
et avec eux habiterait ;
Dieu serait homme
et l’Homme-Dieu serait
et Il parlerait avec eux,
mangerait et boirait ;
et avec eux sans cesse
Lui-même resterait
jusqu’à la consommation
de cde siècle qui courait,
car Il était la tête
de l’épouse qu’Il avait ;
à laquelle tous les membres
des justes Il joindrait,
qui sont le corps de l’épouse ;
Il la prendrait
en ses bras tendrement
et là Son Amour lui donnerait ;
ainsi joints en un seul,
au Père Il la porterait,
là où de la même joie
dont jouit le Père elle jouirait ;
car, comme le Père et le Fils
et Celui qui d’Eux procédait,
(c’est-à-dire l’Esprit-Saint)
l’Un vit dans l’Autre,
ainsi l’épouse serait,
qui absorbée en Dieu
la vie de Dieu vivrait.
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Romance 7 - l’Incarnation
Le Père avec un tendre amour
de cette manière disait :
-Tu vois maintenant, Fils, que Ton épouse
à Ton image Je l’avais faite
et, en ce qu’elle Te ressemble,
bien elle te convenait ;
mais elle diffère en la chair
qu’en Ton être simple elle n’avait pas.
Dans les amours parfaites
cette loi est nécessaire,
que devienne semblable
l’amant à celle qu’il aimait,
car la ressemblance plus grande
plus de joie contenait,
laquelle, en ton épouse
grandement croîtrait,
si elle Te voyait semblable
par la chair qu’elle possédait.
-Ma volonté est la tienne
(le Fils Lui répondait)
On verra Ta grande puissance,
Ta justice et Ta sagesse ;
J’irai le dire au monde
et connaître Je lui ferais
Ta beauté et Ta douceur
et Ta souveraineté.
J’irai chercher mon épouse
et sur Moi Je prendrais
ses fatigues et ses peines,
dans lesquelles tant elle souffrait
et, pour qu’elle ait la vie,
pour elle Je mourrais
et à Toi Je l’amènerais.
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